LE CROQUIS EN VOYAGE…

S’arrêter déjà est un acte. Se poser. Être dans la lenteur du dessin. Faire partie du lieu, l’observer oui, mais plus encore – lui appartenir. Pour un temps soudain large.

Le dessin – comme la photographie – est magique, mais il est
plus doux. Pas d’appareil qui sépare, pas de déclic qui prend,
et un partage immédiat, au fur et à mesure du trait qui avance.
Les femmes, les hommes, les enfants viennent et s’attardent,
et la rencontre se fait. En silence. Si je prends des photographies, le lendemain tout est différent : le contact a été établi.

Venir à pied et dessiner apporte une douceur à hauteur d’homme, une acuité, et favorise la rencontre. C’est aussi pour moi une retrouvaille, un moment de présence, de temps aboli.
Comme un éloge de l’attention dans la simplicité du dessin.

 

l’île de Mykonos vue de Tinos

le phare de l’île Wrac’h

l'autre dessin

J’aime retrouver le croquis, comme une écriture simple et un temps totalement ouvert à ce qui est là. J’en aime les rythmes.
Et j’aime aussi le dessin comme acte de présence et d’aventure, retrouvaille du geste, du corps large. C’est alors une expérience proche de la danse où l’instinct trouve une plage, la spontanéité, ce qui échappe de l’encre.

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le village de Kastro, sur l’île de Sifnos

un bateau de pêche à Kamares, sur l’île de Sifnos

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